samedi 30 mai 2009

Home


Difficile de ne pas en parler sur ce blog, même si vous avez déjà dû tous entendre parler du film Home réalisé par Yann Arthus-Bertrand. Ce film produit par Luc Besson et soutenu par le groupe PPR, sera lancé simultanément dans 50 pays le 5 juin prochain, journée mondiale de l’environnement de l’ONU. Grande nouveauté, il sera aussi projeté le même jour en plein air (20h35 au Champ de Mars), à la télévision (20h35 sur France 2), sur Internet (il sera disponible sur YouTube dès la matinée du 5 juin sur la page officielle YouTube du film) et également disponible en DVD. Sur le site officiel du film et sur le site Youtube, on trouve déjà de nombreuses informations, comme notamment la bande annonce du film (cf. ci-dessous) ou des scènes du making-off.



J’avais personnellement été bouleversé par l’exposition « La Terre vue du Ciel » sur les grilles du jardin du Luxembourg pendant l’été 2000. La beauté et la poésie de ces photos m’avait laissé sans voix. Mais ce qui m’avait plus frappé encore, c’était de voir les passants pressés qui marchaient sans lever la tête, puis jetaient un bref coup d’œil à une photo, ralentissaient, puis s’arrêtaient pour en regarder une, puis la suivante, et finalement passaient une heure à regarder l’exposition. C’était également mon cas, car j’étais tombé sur cette exposition par hasard (à l’époque j’habitais à Chicago et j’étais brièvement de passage à Paris en juillet 2000). J’étais ensuite resté l’après-midi à observer les humains de tout âge, de toute nationalité, de toute classe sociale, qui arrêtaient soudainement leur activité effrénée pour admirer la Terre. 


Arthus-Bertrand était parvenu à arrêter le temps et pendant une heure il avait capté l’attention maximum de ces terriens. Cette vision m’avait beaucoup inspiré pour l’écriture du scénario de mon roman. L’événement Home risque donc d’être extraordinaire. Il l’est déjà par son ampleur. Je ne sais pas s’il changera les choses, mais en tout cas il participera à alerter et à susciter l’éveil par la poésie. Il faut des gens comme Arthus-Bertrand. Il a des détracteurs, mais je crois qu’aujourd’hui on demande toujours trop de choses à ceux qui se mobilisent. Comme le disait Nicolas Hulot dans une conférence à laquelle j’avais assistée il y a quelques années : on peut pas être à la fois celui qui alerte, celui qui trouve les idées et qui en plus doit les légitimer. Donc bravo et longue vie à Yann-Arthus Bertrand. Continue à nous faire rêver et à nous montrer la Terre d'une aussi belle manière.


Home permettra peut-être à la Journée Mondiale de l’Environnement d’avoir plus d'effet. Quand on contemple la liste des thèmes abordés depuis sa création, on se demande vraiment si l’humanité écoute. 


2009 - Votre planète a besoin de vous - unissons-nous contre le changement climatique 

2008 - Non à la dépendance! Pour une économie à faible émission de carbone

2007 - La fonte des glaces, une question brûlante ?

2006 - Déserts et désertification, ne désertez pas les zones arides.

2005 – Des villes vertes, un plan pour la planète!

2004 - Avis de Recherche! Mers et océans: morts ou vivants?

2003 - L'eau: deux milliards de personnes en meurent d'envie

2002 - Donnons une chance à la Planète

2001 - Connectez-vous à la cyber toile de la vie

2000 - Faisons de l'an 2000 le début du millénaire de l'environnement. Il est temps d'agir!

1999 - Notre terre, notre avenir : sauvons-la !

1998 - Pour la vie sur terre – sauvons nos océans

1997 - Pour la vie sur terre

1996 - Notre Terre, notre habitat, notre domicile

1995 - Nous, les peuples: unis dans la défense de l’environnement mondial

1994 - Une terre, une famille

1993 - La pauvreté et l’environnement - briser le cercle vicieux

1992 - Une seule terre; soigner et partager

1991 - Les Changements climatiques et la nécessité d’un partenariat mondial.

1990 - Les enfants et l’environnement

1989 - Alerte au réchauffement climatique !

1988 - Quand le peuple privilégie l’environnement, le développement est durable

1987 - Environnement et logement : mieux qu’un toit

1986 - Un arbre pour la paix

1985 - La jeunesse: population et environnement

1984 - La désertification

1983 - La gestion et le stockage des déchets toxiques: La pluie acide et l’énergie

1982 - Stockholm dix ans plus tard 

1981 - Les nappes phréatiques ; Des substances toxiques dans les chaînes alimentaires humaines et les aspects économiques de l’environnement

1980 - Un nouveau défi pour la prochaine décennie – développement sans destruction

1979 - Un seul avenir pour nos enfants – développement sans destruction

1978 - Le développement sans destruction

1977 - Préserver la couche d’ozone; érosion et dégradation du sol ; bois de feu

1976 - L’eau : source de vie

1975 - Les établissements humains

1974 - Une seule terre

mercredi 27 mai 2009

Le Rêve d'Icare



Voler par ses propres moyens comme un oiseau a toujours été l’un des rêves des hommes, rêve périlleux incarné par le célèbre mythe d’Icare, fils de l’architecte Dédale. Dédale avait été jeté avec son fils dans le labyrinthe au Minotaure qu’il avait conçu pour le roi Minos. Minos était en effet persuadé que Dédale avait aidé Thésée à s’enfuir du labyrinthe, alors que c’était sa propre fille Ariane qui avait aidé l’Athénien en lui donnant son fameux fil. Ne pouvant s’enfuir par les voies terrestres et maritimes, Dédale confectionne pour lui et son fils des ailes faites de plumes assemblées par de la cire. Dédale met en garde son fils Icare sur la nécessité de ne pas trop remonter vers le Soleil, mais Dédale, grisé par cette expérience extraordinaire, oublie les recommandations de son père et se tue. 


Le Suisse Ueli Gegenschatz est lui beaucoup plus prudent qu’Icare. Expert toute catégorie de parapente, parachute, skysurf, chute libre et basejump, il a à son actif de nombreux exploits (récemment il a sauté du haut de la tour eiffel). Gegenschatz a surtout toujours poursuivi le rêve d’Icare et met au point depuis de nombreuses années une combinaison lui permettant de voler. Le résultat est magique, les images qui suivent parlent d’elles-mêmes.


 

Les fumées que vous voyez s’échapper de sa combinaison ne sont pas des réacteurs, ce sont juste des fumigènes permettant au spectateur d’apprécier la trajectoire et la vitesse, et aussi d’aider le caméraman à suivre ces « oiseaux » à la vitesse ébouriffante. Gegenschatz regrette une seule chose : avoir encore un parachute pour atterrir. Son prochain défi c’est de mettre au point un système permettant s’en abstenir. On lui souhaite sincèrement d'y parvenir car cette homme mérite vraiment de figurer dans le règne des oiseaux.


Ueli Gegenschatz, le grand condor.

mercredi 13 mai 2009

Wolfram Alpha Revolution


Le 8 mars dernier, je vous avais parlé de Wolfram Alpha, le nouveau moteur de recherche révolutionnaire imaginé par Stephen Wolfram, le génial inventeur de Mathematica. Wolfram Alpha sortira officiellement lundi 18 mai prochain mais "Le Siècle bleu" vous donne accès à la présentation en avant-première de ce nouveau système qui marquera certainement l'histoire du Web. Vous n'allez pas être déçu. Ce n'est pas un concurrent de Google pour indexer pour les pages du Web, mais plutôt un concurrent du Quid, en beaucoup plus smart (vous pouvez essayer quid.fr, vous verrez la différence...) puisque Wolfram Alpha analyse la question pour vous sortir exactement la réponse que vous cherchez et même plus. C'est la fonction "point d'interrogation" qui manquait à l'Humanité (merci au blog de Laubaine pour cette très belle photo, son site est superbe). Par exemple dans la page suivante vous donne les résultats si vous recherchez des informations sur la durée de vie en Finlande.

Le voile est donc levé est Wolfram Alpha repose donc sur une indexation des plus grandes bases de données dans les domaines de la science (médecine, mathématiques, ingénierie, biologie....), de l'économie, de la démographie, de la géographie, de la météorologie, de la musique ou même de la vie de tous les jours etc... Et ce n'est que le début. Wolfram promet d'indexer toutes les bases de données structurées et les modèles informatiques/mathématiques développées par la civilisation humaine. Je lui fais confiance pour y arriver. 

Au delà d'être une gigantesque base de données très bien faite, Wolfram Alpha est aussi un étonnant moteur de calcul, c'est là que Google aura vraiment du mal à entrer en compétiion. Par exemple, en tappant ISS (International Space Station), Wolfram Alpha va intégrer les équations qui gouvernent le mouvement de la Station Spatiale Internationale et vous donne sa position exacte.


Autre exemple, Wolfram Alpha est capable de deviner la suite d'une série de nombres que vous lui proposez: 
Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse découvrir la présentation en avant-première qui regorge d'exemples et je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour voir si le résultat est à la hauteur de ces espoirs !

lundi 11 mai 2009

Risky business


Le métier d’astronaute présente de hauts risques comme nous le rappelle la mission STS 125 dont le décollage est prévu lundi 11 mai 2009. L’objectif de cette mission de la navette Atlantis sera d’aller assurer une nouvelle fois la maintenance du télescope spatial Hubble. Au cours de cinq sorties extravéhiculaires les astronautes installeront de nouveaux instruments, répareront deux équipements existants et remplaceront les gyroscopes et les batteries. A l’issue de la mission, le télescope sera doté de nouvelles fonctions et d’une capacité d’exploration encore enrichie. Le télescope verra également sa durée de vie prolongée jusqu’en 2013. Lancé par la navette en 1990, ce télescope, qui est l’un des plus extraordinaires appareils scientifiques jamais conçu, a permis de nombreuses découvertes autour de l’âge de l’univers, la présence de trous noirs au centre des galaxies ou bien l’existence de planètes autour d’autres étoiles. Hubble nous a aussi ramené d’extraordinaires photographies qui nous ont révélé l’extraordinaire diversité du bestiaire stellaire : comètes, pulsars, supernovæ, galaxies, quasars, trous noirs, hypernovæ, météorites, nuages d’hydrogène, nébuleuses, planètes, amas globulaires, sursauts gamma, magnétars, naines blanches, astéroïdes, blazars... comme nous l’atteste le patchwork suivant (vous trouverez des milliers d’autres photos sur le site d’Hubble).


Cette mission avait été planifiée pour 2004 mais avait été abandonnée après l’accident de Columbia en janvier 2003. Puis finalement elle avait été maintenue grâce au courage de Michael Griffin, l’ancien administrateur de la NASA (qui n’a d’ailleurs toujours pas de remplaçant depuis l’élection d’Obama en janvier, ce qui est unique dans l’histoire de la NASA). STS 125 fait suite à une série de quatre missions d’entretien du télescope spatial en 1993, 1997, 1999 et 2002. A noter que l’astronaute français Jean-François Clervoy avait participé à la mission STS 103 de décembre 1999. 


Comme je vous le disais en introduction, cette mission est risquée car le télescope spatial se trouve à 559 kilomètres d’altitude, bien plus haut que la Station Spatiale Internationale (située à 347 kilomètres d’altitude). Si pendant la visite d’inspection du bouclier thermique (devenue systématique après la perte de Columbia lors de son retour dans l’atmosphère) des avaries étaient constatées, la procédure veut que normalement la navette se déplace jusqu’à la Station Spatiale Internationale et que les astronautes retournent sur Terre à l’aide du Soyouz toujours amarré à la Station ou bien attende tranquillement une autre navette. 


Si un problème était détecté sur le bouclier thermique d’Atlantis, ce ne sera pas possible de procéder ainsi et la NASA a imaginé une alternative qui ferait passer le sauvetage d’Apollo 13 pour un vulgaire exercice de routine. La NASA a en effet tenu une seconde navette (Endeavour – mission STS 400) prête à décoller sur le pas de tir voisin à Cap Kennedy comme le montre la très belle photo ci-dessous. 


L’équipage d’Endeavour s’est préparé comme pour une mission normale et lorsque Atlantis décollera, ils y en seront à J-7 dans leur compte à rebours. Si un problème se produit sur Atlantis, ils décolleront à sa rencontre et réaliseront l’une des plus extraordinaires manœuvres jamais réalisées dans l’espace : les deux navettes s’amarreront en mettant en commun leurs deux bras articulés et les 7 astronautes de STS 125 rejoindront Endeavour en effectuant des sorties extravéhiculaires. Après avoir récupéré l’équipage, la navette Atlantis sera dirigée vers l’atmosphère avec une trajectoire assurant sa destruction.


On souhaite très sincèrement pour les astronautes que ce scénario catastrophe ne se produise pas, mais si j’étais vous, je regarderai le décollage demain (en live sur NASA TV à 20:00 en France). D’autant plus que le programme de la navette doit s’arrêter en 2010 (ou 2011) et que plus aucune mission n’aura la même tension dramatique (toutes les dernières ayant pour destination la Station Spatiale Internationale).


En tout cas, un grand coup de chapeau aux astronautes qui vont prendre de tels risques pour la poursuite de l'aventure scientifique.

dimanche 10 mai 2009

Action et réactions


Énoncée en 1687 dans son monumental Philosophiae Naturalis Principia Mathematica, la troisième loi de Newton (ou principe des actions réciproques) dit que : « Tout corps A exerçant une force sur un corps B subit une force d'intensité égale, de même direction mais de sens opposé, exercée par le corps B ».

Dans un système fini et fermé, les crimes restent ainsi rarement impunis. Par exemple, la pression exercée par l’humanité sur notre petite planète est devenue telle que des boucles de rétroaction se sont mises en place pour contrer ces effets. Certains, comme Javes Lovelock (l’inventeur de l’hypothèse Gaïa) dans son dernier livre La Revanche de Gaïa, pensent que la Terre (atteinte d’une fièvre qui durera 100 000 ans) se rebelle déjà contre l’homme. 

Mais le plus curieux c’est que les humains eux aussi s’organisent pour lutter, preuve que notre espèce est à la fois à la source des problèmes et sera peut-être aussi à l’origine de la solution. On a ainsi récemment pu assister à plusieurs démonstrations violentes d’activistes écologistes (aussi appelés éco-terroristes). 

Dans mon roman Le Siècle bleu, je mets en scène un groupe d’activistes dénommé Gaïa (oui oui, je suis un grand fan du premier livre de Lovelock L’Hypothèse Gaïa : la Terre est un être vivant, il a changé ma vie, mais je suis moins amateur des livres suivants) qui veut changer le monde mais qui malheureusement se retrouve avec le gouvernement américain à ses trousses. 


La réalité semble aujourd’hui déjà dépasser la fiction. En Norvège tout d’abord, le 23 avril dernier un mystérieux groupe répondant au nom d’Agenda 21 a coulé un baleinier dans le port de XX. Agenda 21 est le nom du plan d’action adopté par 173 chefs d’Etat lors du fameux Sommet de la Terre à Rio en 1992. Le groupe Agenda 21 avait déjà frappé à 3 reprises au cours des 12 dernières années en s’en prenant toujours à des navires norvégiens. La Norvège bénéficie d’une exemption au moratoire sur la chasse à la baleine et la plupart de ses prises sont exportées vers… le Japon. Avec des actions aussi espacées dans le temps, il est quasiment impossible d’identifier Agenda 21. Personne ne semble les connaître, pas même le capitaine Paul Watson de Sea Shepherd (dont nous avons souvent parlé sur ce blog) qui s’est pourtant félicité de la victoire du groupuscule. Les photos ci-dessous ont été prises après une autre action similaire d’Agenda 21 en 1997.


Le communiqué du groupe a été publié sur le site du magazine Bite Back qui recense un grand nombre des actions des activistes écologiques à travers le monde.


APRIL 24, 2009
HENNINGSVAER, NORWAY

WHALING SHIP SUNK

ON THE EVENING OF THE 23RD OF APRIL WE SNUCK ONTO A NORWEGIAN WHALING SHIP MAKING REPAIRS IN THE LOFOTEN ISLANDS IN PREPARATION FOR THE 2009 WHALING SEASON. TO DELAY THE KILLING SEASON AND TO PROTEST THE CONTINUED ILLEGAL EXPORT OF WHALE MEAT TO JAPAN WE DISASSEMBLED A VALVE AND FLOODED THE ENGINE ROOM. UNFORTUNATELY LOCAL FIREFIGHTERS WERE ABLE TO RESPOND JUST MOMENTS BEFORE THE SHIP SETTLED ON THE BOTTOM BUT NOT BEFORE THE SHIP HAD ALREADY BEEN COMPLETELY FILLED WITH SEA WATER AND THE DAMAGE DONE. FOR BOTH FISHERIES INVESTORS IN TOKYO AND INSURANCE UNDERWRITERS IN OSLO INVESTING IN THE NORWEGIAN WHALING INDUSTRY CAN ONLY LEAD TO SUNKEN PROFITS. AS A DIRECT RESULT OF A GROWING INTERNATIONAL TRADE IN ENDANGERED SPECIES WE CAME TO HENNINGSVAER. WE SAW THE SKARBAKK.

WE SANK THE BASTARD


AGENDA 21


Quand on regarde la liste des actions recensées sur le site Bite Back, on comprend que ce phénomène n’est pas isolé. Pas un jour ne se passe sans qu’une action du même genre vise des fourreurs, des laboratoires pharmaceutiques réalisant des expériences sur des animaux, ou des individus impliqués dans des trafics de ressources naturelles. Aux Etats-Unis, la menace éco-terroriste est, selon le FBI, la plus importante pour le pays après le terrorisme islamisme, tant elle nuit aux intérêts économiques du pays. 


Il n’y a qu’à en juger par l’entrée le 21 avril dernier de Daniel Andreas dans la liste très select des terroristes les plus recherchés par le FBI (« Most Wanted Terrorists »). Il figure juste à côté d’Oussama Ben Laden. Cet homme de 31 ans originaire de San Diego est le seul Américain sur cette liste avec Adam Yahiye Gadahn (recherché pour des actions terroristes commises à l’étranger pour le compte d’Al-Qaida).


David Andreas appartient au groupuscule Revolutionnary Cells qui a revendiqué les attentats en 2003 contre les sièges des sociétés Chiron Corps (une entreprise dans les biotech) et Shaklee Corp (une entreprise de nutrition et de cosmétique) qui ont des contrats avec Huntingdon Life Sciences, une société spécialisée dans les tests sur les animaux et très souvent prise pour cible par les activistes. 


Ces explosions avaient causé des dégâts peu importants et aucun blessé. Sans minimiser le caractère répréhensible de ces actes, on peut se demander pourquoi cinq après cela justifie d’inscrire Daniel Andreas sur la fameuse liste du FBI ? Je ne vois qu’une seule explication : à l’heure où l’économie américaine cherche à tout prix à redémarrer, les groupes comme ceux de David Andreas pourraient empêcher l’essor de certains secteurs clés à la moralité pas toujours irréprochable… Ces groupes doivent donc être découragés. Daniel Andreas est en fuite depuis de nombreuses années et se cacherait au Costa-Rica. S’il était capturé, il serait certainement diabolisé par les médias américains (imaginez à l’heure où le chômage guette tous les Américains, cet homme a l’audace de détruire potentiellement certains emplois… !!). 


Autre détail notable, il aurait un tatouage sur sa poitrine indiquant "It only takes a spark" (il suffit d’une étincelle). C’est sans doute  l’état dans lequel notre société se trouve, à l'orée d’une mutation profonde. 

Ces groupes participent justement à permettre cette mutation (impossible naturellement) et il y a parfois des résultats concrets intéressants. Par exemple, Sea Shepherd a récemment mené une campagne contre la société Holista qui commercialisait des compléments alimentaires utilisant des cartilages de requins. Finalement en quelques semaines et après un dialogue très constructif, les dirigeants d’Holista ont retiré leur produit du marché. Contrairement à d’autres groupes activistes, Sea Shepherd se focalise sur le résultat et sait parfaitement utiliser les médias et le droit pour parvenir à ses fins. Cela prouve que le changement est possible, mais il faut adopter les bonnes méthodes. L’un des livres de Paul Watson intitulé EarthForce ! est à ce titre très intéressant à lire. 


Il s’appuie notamment sur L’Art de la Guerre de Sun Tzu (écrit il y a 2500 ans), Le Traité des cinq anneaux de Miyamoto Musahi (écrit en 1634 à l’attention des apprentis samouraïs) et l’œuvre de Marshall Mc Luhan, ce Canadien qui a étudié le rôle des médias de masse dans la détermination de ce qu’est la réalité. Le récent succès de l’émission Whale Wars dont je vous avais parlée s’inscrit complètement dans cette stratégie de communication.