lundi 17 décembre 2012

Siècle bleu sur Radio Nova



Depuis le mois de septembre, j'avais oublié de vous le dire,  je suis chroniqueur une fois par  semaine dans la nouvelle émission « 2h15 avant la fin du monde » de Radio Nova. Diffusée de 17h30 à 20h00 du lundi au vendredi, cette émission se propose de traiter chaque jour de traiter d’une grande question de société de façon plutôt humoristique (mais pas que) et en musique. J’interviens en tant que « Spécialiste », c’est à dire celui qui essaye d'apporter un éclairage de fond au sujet. C’est court (5 minutes à 18h30, le jour de la semaine où j’interviens étant un peu aléatoire) mais c’est vraiment sympa de pouvoir participer à l’aventure de cette radio que j'apprécie tant.

L’émission est animée par Armel Hemme et Marie Misset, ex-piliers de la Matinale de Nova avec laquelle je me réveille depuis dix ans. C'est d'ailleurs là-bas que nous nous étions rencontrés, ils m’avaient invité pour parler de Siècle bleu (lien ici) et Ombres et Lumières. La sélection musicale (comme toujours sur Nova) est top et on ne croule pas sous la pub.

Depuis septembre je suis intervenu sur une multitude de sujets choisi par l'équipe de l'émission au gré de l’actualité (d’ailleurs certains m’ont vraiment donné du fil à retordre) :   : surpêche et mafia, surmédication et médecine endobiogénique, Monsanto et l’agent orange, le bloc identitaire à Nice, lutte contre le trafic de drogues et dépénalisation, Mitt Romney et les îles Caïmans, le crime organisé en Corse, l’ouragan Sandy et le réseau HAARP, La recherche de la vie sur Mars, la réussite des révolutions, complots dans les bars du Xème

A chaque fois sur le thème du jour, c’est à moi de choisir mon point de vue, que j’essaye en général de raccrocher à l’« esprit Siècle bleu »

Depuis quelques semaines, ces interventions (et celles des autres "grands spécialistes", que je prétend pas être, vu la vasteté des sujets abordés) sont disponibles en podcast sur le site de Nova. Je vous conseille aussi d’écouter la compilation des meilleurs moments de chaque émission, franchement ça vaut Les Nuls et vous y trouverez aussi mes chroniques.

Pour écouter la radio, c’est partout en France sur le net ou alors à la radio dans 23 villes à travers la France

vendredi 14 décembre 2012

Siècle bleu à Noël

Si vous souhaitiez offrir ou vous faire offrir "Siècle bleu" ou "Ombres et Lumières" pour Noël, il en reste bien chez l'éditeur. En revanche commandez-le dès maintenant auprès de votre libraire ou sur Internet car il n'est pas toujours disponible rapidement. Si vous voulez un exemplaire dédicacé, envoyez moi un message sur cette page ! Amitiés bleues et bonnes fêtes, Jean-Pierre. 



mardi 25 septembre 2012

Conférence Siècle bleu à Grenoble le 2 octobre 2012


Maintenant que les deux premiers tomes de la saga Siècle bleu sont publiés, je souhaite que ces idées diffusent un maximum et que le débat s'installe afin de dessiner, j'espère, les contours de cette Révolution bleue. Le mieux pour commencer c'est de donner des conférences. La première aura donc lieu le mardi 2 octobre à Sup de Co Grenoble. J'étais obligé de commencer par là-bas, il y a un dauphin dans leur logo :-)


La conférence est destinée aux élèves du Mastère Spécialisé Energie mais est ouverte au public. Envoyez-moi juste un mail pour que je prévienne les organisateurs. 

Salle A 303 (3ème étage, plot A)
Conférence de 17h45 à 19h30 
(accueil à partir de 17h30)
12 rue Pierre Sémard 
BP 127 
38003 Grenoble

Si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas à venir. On va parler Environnement, Ressources Naturelles, Energie, Espace, Géopolitique, Mafias, Musique, Chamanisme, Musique, Art et Rêve. Bref on parlera des Enjeux et des Espoirs pour ce XXIème siècle, le Siècle bleu. Une large place sera laissée aux interactions avec le public.

Merci à Olivier pour l'invitation. Si vous souhaitez vous aussi que j'intervienne près de chez vous, n'hésitez pas à me contacter.

En espérant vous voir nombreuses et nombreux,

Amitiés bleues,

         Jean-Pierre.

PS : J'interviendrai aussi à 13h pour l'association GEM en débat et Xpression.


dimanche 23 septembre 2012

Une oeuvre d'art dans l'espace



Je vous ai parlé à plusieurs reprises sur ce blog de l'artiste français Invader. Cet artiste street art, que j'apprécie énormément, colle ses belles petites mosaïques dans les rues de Paris et aussi un peu partout dans le monde (il appelle cela des "invasions"). Pour les Parisiens, je vous conseille ce site qui recense toutes les mosaïques de l'artiste à Paris.

Invader qui expliquait dans une interview que son rêve était d'organiser une "invasion" artistique sur la Lune. Il s'en est approché la semaine dernière en étant probablement l'un des premiers artistes à envoyer une oeuvre dans l'espace. A l'aide d'un ballon à l'hélium, d'une caméra et d'un GPS (pour retrouver la caméra), sa mosaïque s'est élevée jusqu'à 35 kilomètres d'altitude et a fait le tour du monde (je ne connais pas la distance que l'oeuvre a parcouru). 




Pour l'instant il n'y a que 4 photos disponibles, mais on en aura davantage à l'Art Basel de Miami en décembre, la foire mondiale de l'art contemporain.

Si des spécialistes des ballons en hélium lisent cette news, n'hésitez pas à me contacter car je rêverais d'envoyer un de mes livres dans l'espace ! Ca pourrait vraiment faire quelque chose de très sympa !





mercredi 12 septembre 2012

La révolution de l'impression 3D ?


Il existe une nouvelle technologie dont presque personne ne parle et qui va peut-être révolutionner le monde, en bien et potentiellement aussi en mal : l’impression 3D.

Autrefois, il s'agissait d'une intuition que l’on trouvait dans certains ouvrages de science-fiction, c’est aujourd’hui une réalité : nous savons imprimer un objet et le reproduire à l’infini depuis n’importe où dans le monde, pour peu que l’on dispose d’une imprimante spécifique. Le principe consiste à travailler sur un modèle informatique 3D de l'objet désiré pui à décomposer informatiquement celui-ci en « tranches » fines et d'envoyer ces instructions à l'imprimante qui déposera la matière par application de couches successives de résine. 




Il y a quelques années, on ne pouvait fabriquer que des objets simples avec des contours « épais » et plutôt laids. Aujourd’hui on sait fabriquer des objets extrêmement complexes et avec des géométries très imbriquées, comme on peut le voir sur le site de la société impression-3d créée par un de mes anciens collègues. Cette sculpture n'est-elle pas impressionnante ?
Grâce aux avancées sur la composition chimique des poudres, on sait aujourd’hui polymériser des résines presque aussi résistantes que des métaux permettant ainsi de fabriquer des outils. On sait aussi maintenant « imprimer » des objets en couleur et avec des textures très complexes : 


Pour l’instant, le coût de l’impression reste encore élevé (mais celui-ci ne cesse de baisser) et réserve cette technique aux objets à forte valeur ajoutée (moules de pièces sophistiquées, prototypes, maquettes d’architectes) mais celui-ci devrait chuter dramatiquement dans les prochaines années et dans quelques années nous aurons tous des imprimantes 3D chez nous (voir Z Corp, la Thing o Matic ou la Replicator de Makerbot dont le prix est passé sous les 2000 $).
Des tas d’objets qui demandent un moule complexe n’auront bientôt plus besoin d’être fabriqués à l’autre bout du monde et pourront directement être « imprimés » depuis notre salon. Quand nos enfants nous demanderont la dernière figurine StarWars ou le grand schtroumpf assis en position de yogi, on pourra les leur "imprimer" aussi facilement que l’on trouve aujourd'hui un coloriage de caméléon sur Google Images ou un dessin animé sur YouTube. Si son coût s’abaisse vraiment, on devine aisément les conséquences que cette technologie pourra avoir sur l’industrie manufacturière et sur les grands équilibres géopolitiques. L’Asie ne sera plus l’usine du monde (au moins pour les objets dont les caractéristiques techniques sont moyennes). Cette technologie pourrait avoir autant d’impact sur les objets solides que l’invention de l’imprimerie en a eu sur la diffusion de l’écrit et de la connaissance. 

La seule chose dont il faudra disposer c’est du fichier informatique représentant l’objet en 3D et il est fort à parier que le piratage de ces fichiers sera immense. Il existe déjà des banques de données d’objets 3D très fournies comme le site Thingiverse ou Shapeways.

Les applications sont infinies et peuvent œuvrer pour le bien de l’humanité. Regardez par exemple ce reportage où une petite fille dotée d’atrophie musculaire peut enfin s’amuser grace à une prothèse complexe entièrement imprimée en 3D.


On peut aussi imaginer les applications dans le domaine spatial. Si demain nous envoyons un équipage sur Mars et que celui-ci casse son dernier tournevis, il lui sera impossible d’en avoir un autre jusqu’au prochain ravitaillement qui peut prendre des mois, avec les conséquences dramatiques que l'on peut imaginer. Avec une imprimante 3D, plus de problème (il faut cependant encore que l’imprimante fonctionne et mon expérience avec les expériences 2D est bien piêtre !). 

Mais comme dans toute technologie, il n’y aura pas que des applications bénéfiques. Le premier fusil 3D a été imprimé et il fonctionne (pour être plus précis, il s’agit de la partie inférieure du chargeur, qui est la partie qui fait l’objet d’un contrôle légal aux Etats-Unis). Vous pouvez le trouver sur Thingiverse. Quand on sait que les « petites armes » sont bien plus destabilisatrices que les armes lourdes pour la paix dans le monde, c’est inquiétant. 




Au mois de juillet, l’impression 3D a également fait peser un risque très important sur la sécurité des Etats-Unis (cf cet article de Forbes). Lorsqu’un bandit est arrêté on lui place des menottes (très solides) et celles-ci doivent pouvoir être ouvertes au poste par n’importe quel agent. Les menottes  qui circulent dans tous les Etats-Unis sont donc standardisées. Si on dispose d’un double des clefs, tout le monde peut les ouvrir. Celles-ci étaient jusqu’à maintenant difficiles à reproduire, mais maintenant il s’agit d’un jeu d’enfant.  



Un espoir quand même : une fois que l’on pourra tout fabriquer depuis chez soi, l’Homme se lassera peut-être du monde matériel et se concentrera enfin sur sa vie spirituelle ? 

PS : merci Erwan DG. et Christophe R. de m’avoir intéressé à ce sujet. Dommage que l’écriture d’Ombres et Lumières fut terminée car les applications « romanesques » de cette technologie sont exceptionnelles. Mes héros auraient vraiment pu se sortir de certains pétrins grâce à une imprimante 3D (et je suis sûr que bientôt on les verra fleurir dans les séries, les films d’espionnage et les thrillers).

vendredi 27 juillet 2012

Interview "Rêves, chamanisme et Grotte bleue"



Votre thriller, très réaliste dans sa documentation et l’analyse de notre époque, comporte des passages magiques voire mystiques peu courants dans ce genre d’ouvrages. C’est sur cela que je souhaiterais vous interroger aujourd’hui.
Je suis scientifique de formation et je savais que ces passages dérangeraient certains. Mais leur présence dans cette saga n’est ni un hasard ni une erreur. Ils sont indispensables au message que je souhaitais livrer. Cet entretien sera donc utile si jamais je n’écrivais pas de suite à la saga Siècle bleu ! Comme tout auteur, je tiens à ce que mon message soit bien compris.
Pour commencer, parlez-nous d’Abel et du chamanisme.
Abel Valdés Villazón, éco-activiste mexicain de 35 ans et principal héros du livre, possède effectivement certains dons chamaniques qui l’aident à plusieurs reprises pour se sortir des griffes du gouvernement américain, de la NSA ou des cartels mexicains. Son père, ainsi que d’autres de ses autres aïeuls, disposaient aussi de ce don. Les chamanes existent au moins depuis la préhistoire et ont occupé un grand rôle dans la conduite des premiers groupes humains. C’était une époque où la nature effrayait encore beaucoup les hommes (peur de certains animaux, nécessité de connaître les propriétés des plantes ou minéraux, compréhension des cycles de la nature pour la chasse et la cueillette, compréhension de phénomènes météorologiques ou cosmiques…). Durant leurs transes, atteintes grâce à la danse, la musique ou l’absorption de substances hallucinogènes, les chamanes entraient en communication avec les esprits de la nature et les sondaient pour éclairer les décisions de leurs frères humains.
Certains paléoanthropologues comme Jean Clottes ou David Lewis-Williams pensent d’ailleurs que certaines peintures rupestres pourraient être l’œuvre de chamanes en transe (notamment celles de la grotte Cosquer, la grotte engloutie près de Marseille, découverte en 1985 et évoquée à la fin d’Ombres et Lumières). Le chamanisme qui se perpétue aujourd’hui dans certaines parties du monde n’est que la prolongation de ce mouvement multimillénaire déterminant dans l’histoire et la construction du genre humain.
Dans Ombres et Lumières, ce fluide chamanique n’est d’ailleurs pas toujours un allié pour le héros. L’animal-totem d’Abel, le jaguar noir, est extrêmement puissant et déclenche chez lui des accès de colère ou des coups de sang qui lui font commettre des erreurs. Tout le livre est un parcours initiatique au cours duquel il apprendra à se maîtriser et à acquérir la quatrième vertu cardinale qui lui manque : la tempérance. Une fois qu’il l’acquiert, il sera prêt pour la révélation finale que vous avez tous découverte avec lui.
Quel est pour vous le lien entre le chamanisme et la question au cœur de votre saga : l’avenir de l’humanité.
Ce qui m’intéresse dans le chamanisme c’est qu’il institue un autre rapport, beaucoup plus sensible, entre l’homme et la nature. Il lui rend ce dont la civilisation moderne l’a privé : son caractère mystérieux et sacré. Carl Gustav Jung appelait cela la numinosité (et non pas luminosité). Dans Siècle bleu, je citais d’ailleurs un extrait de son Essai sur l’exploration de l’inconscient :
Nous avons dépouillé toutes les choses de leur mystère et de leur numinosité : plus rien n’est sacré à nos yeux. Le tonnerre n’est plus la voix irritée d’un dieu, ni l’éclair son projectile vengeur. La rivière n’abrite plus d’esprits, l’arbre n’est plus le principe de vie d’un homme, et les cavernes ne sont plus habitées par des démons. Les pierres, les plantes, les animaux ne parlent plus à l’homme et l’homme ne s’adresse plus à eux en croyant qu’ils peuvent l’entendre. Son contact avec la nature a été rompu, et avec lui a disparu l’énergie affective profonde qu’engendraient ses relations symboliques.
Pour répondre donc à votre question, il n’y aura pour moi pas d’avenir pour l’espèce humaine si la civilisation dominante actuelle ne restaure pas un rapport humble, intime et profond avec la nature proche et plus globalement notre planète. La Terre doit cesser d’être un substrat dans lequel on puise sans vergogne. Elle est comme une grand-mère bienveillante qui donne ses économies à ses petits-enfants gâtés. En deux siècles, nous lui avons tout pris. Ce sont des choses que l’écrivain et agriculteur Pierre Rabhi raconte merveilleusement bien.
Chaque chose que la Terre nous offre est précieuse, qu’il s’agisse des minéraux, des gaz, des plantes ou des animaux. Nous devons faire attention à ces dons et nous assurer qu’ils sont utilisés et gérés dans des cycles durables et pour cela un lien très spécial doit être instauré au plus bas niveau. Il n’y aura pas d’économie « durable » si au niveau de chaque individu on n’institue pas ce pacte. C’est la principale chose qui a été oubliée à Rio+20 qui n’a porté que sur des considérations économiques très macroscopiques. Si on ne rétablit pas l’alliance avec la Terre, le développement durable ne sera rien de plus que la même entreprise de destruction du monde naturel et sauvage. Au passage, il faut aussi que les hommes apprennent à mieux vivre entre eux aussi et respecter la Terre les aidera à développer les valeurs nécessaires à une meilleure vie en groupe. Pour cela il faut appliquer d’adage des Navajos : « créez de la beauté c’est résister, résister c’est créer de la beauté ».
Le chamanisme est une des voies pour parvenir à appréhender ces liens invisibles, mais ce n’est pas la seule. Le bon sens paysan, campagnard ou même citadin suffit ! Aimez votre terroir et aimez votre prochain, avec ces deux principes tout irait beaucoup mieux. Mais ce sont des choses que la plupart des hommes ont oubliées.
Au-delà de ce lien avec la Terre, il est indispensable de rétablir aussi un lien avec le cosmos. C’est pour cela que le livre traite autant d’espace (au-delà du fait que la conquête spatiale a permis de découvrir le véritable conquête de Gaïa) et des Navajos, dont la philosophie vise justement à vivre en harmonie à toutes les échelles, des groupes humains jusqu’au Cosmos en passant par la Terre. Leur concept d’harmonie, le hozho, dont il est souvent question dans le livre est pour moi capital.
L’épilogue est particulièrement empreint de cette dimension magique et mystique.
L’épilogue a en effet un statut un peu à part dans ces deux tomes. On y explore certaines dimensions magiques ou mystiques entraperçues auparavant dans le livre. Il y avait d’ailleurs un avertissement dans la citation en exergue de l’épilogue :
Si vous nous dites : voilà une hypothèse énorme et infantile. Y croyez-vous ? Nous répondrons que nous ne croyons pas à la fable, mais à sa morale.
Cette citation résume exactement ce que je voulais que les lecteurs retiennent de l’épilogue dont il ne faut pas faire une lecture au premier degré.
Cette citation est extraite de L’Homme éternel de Jacques Bergier et Louis Pauwels. Pourquoi ce choix ?
Pour ceux qui ne les connaîtraient pas, Jacques Bergier et Louis Pauwels étaient les auteurs du Matin des magiciens, un livre publié en 1960. L’Homme éternel en est la suite publiée en 1970. Le Matin des magiciens a été un véritable phénomène de société et a créé une vague immense d’intérêt pour l’irrationnel, l’étrange et l’imaginaire. Ces livres (ainsi que leur revue Planète), découverts il y a une vingtaine d’années, furent un grand choc pour moi. Même si il y avait beaucoup de choses farfelues et fausses, ils avaient répertorié de nombreux faits inexpliqués et cela présentait l’intérêt d’ouvrir notre esprit et de nous convaincre qu’il restait encore beaucoup à découvrir ou comprendre. Cette sensation, véhiculée par les médias, d’un auto satisfecit moderne, qui nous pousse à croire que tout est connu est horrible et c’est également le signe d’une décadence. Pauwels disait : l’esprit est comme le parachute, il ne nous sauve que s’il s’ouvre. Il disait aussi : ce que l’on ne sait pas ne diminue pas avec l’augmentation de ce que l’on sait. Et tant mieux.
Tout le reste de votre livre est pourtant très cartésien et ancré dans la réalité.
C’est justement pour rompre avec cet ultra-cartésianisme que cette fin relève du magique ou du moins du rêve. Je voulais juste rappeler qu’il faut essayer de garder un rapport sensible et poétique avec le monde, essayer de conserver nos yeux d’enfants, notre capacité à rêver et nous émerveiller. Nous devons garder à l’idée qu’il y a certaines choses que l’on ne comprend pas, qui nous forcent à l’humilité, et celle-ci nous manque. Croire à l’inexploré serait une merveilleuse façon de réduire notre arrogance. Et puis s’il n’y avait plus d’inexploré dans la nature ou l’âme humaine, notre vie serait bien morne dans un monde « fini » sur le plan géographique. Explorer a toujours été le moteur de l’aventure humaine et cesser d’explorer pour uniquement exploiter serait une régression, la fin de l’espèce telle que nous la connaissons. J’adore à ce titre le travail de Stéphane Allix et de son association INREES.
Ne croyez cependant pas que je prône un retour à l’obscurantisme ou aux croyances irrationnelles, loin de là. Néanmoins je suis intimement persuadé que l’honnête homme du XXI siècle, s’il veut faire changer les choses, doit intégrer dans sa vision du monde toutes les dimensions : scientifique, sociologique, politique mais surtout humaniste, poétique, artistique et mystique. Quand je vois ces ultra-fonctionnaires du FMI ou de la Commission Européenne décider de ces plans de rigueur qui vont plonger dans la misère totale des millions de personnes sans que cela ne change absolument rien aux problèmes de fond et qui conduiront à la ruine une population ou la planète entière, cela me désole au plus profond de moi-même. Où est l’amour des hommes et l’amour du monde dans tout cela ?
Ces gens n’ont pas compris qu’il y avait d’autres dimensions dans la réalité et que leur rôle d’ « élu » (au sens noble du terme) n’était pas de défendre un modèle mais de conduire un peuple et si possible d’orienter sa destinée vers une meilleure direction. Le modèle dominant d’organisation des sociétés humaines est complètement inadapté à la vie sur une petite planète, mais depuis la chute de communisme (considéré par certains comme la preuve que l’« autre » système était bien le bon), la défense du modèle est devenue la priorité. Amin Maalouf l’explique bien dans Le dérèglement du monde, la critique du modèle ambiant est maintenant devenue tabou. Les critiques fusent pourtant de partout et on voit des institutions incapables de réformer l’organisation de l’économie. Quatre ans après la fraude ahurissante des subprimes, les excès du monde bancaire n’ont absolument pas été contenus et les textes toujours en discussion aux Etats-Unis et en Europe ont perdu toute leur force. C’est inadmissible.
Mais les peuples ne se laisseront pas faire, ils se réveilleront nécessairement et c’est pour cela que la révolution racontée dans Ombres et Lumières est possible. Tout me pousse à croire que celle-ci est imminente. Il suffit juste d’un électrochoc et le monde basculera. La seule question est de savoir quel monde nous voulons après. Si nous n’y réfléchissons pas maintenant, il sera encore pire car les forces sombres décideront pour nous. Demandez aux Russes. Il faut faire ce travail maintenant.
Comment voyez-vous cet electrochoc ?
Dans le livre, j’évoquais à plusieurs reprises la théorie des percolations. Aujourd’hui notre monde se cherche et peut basculer soit vers la barbarie, soit vers le bonheur absolu. Il suffirait d’un événement dramatique ou positif pour que tout change. Les évènements qui ont suivi les attentats de Madrid en mars 2004 m’avaient à ce titre beaucoup marqué. Aznar avait initialement menti en mettant les attentats sur le compte de l’ETA pour ne pas que le peuple critique l’adhésion de l’Espagne à l’invasion américaine en Irak. A partir du moment où le mensonge est devenu évident, la révolution a été instantanée et plutôt pacifique. Par rapport aux personnages d’Ombres et Lumières (Prescott, Fox et Lewis), Aznar a été assez mauvais pour dissimuler son mensonge !
Pour revenir à l’électrochoc, notre société, saturée d’images, est malheureusement devenue assez insensible à l’exposition de toute forme de souffrances à grande échelle. Depuis le choc ultra-violent du 11 septembre, on regarde les images de Katrina, de Fukushima, de Deepwater Horizon, de famines ou de sécheresse presque comme des spectacles banals. La seule chose qui touche encore les gens c’est lorsqu’on isole le destin d’un homme en particulier (cf. DSK ou le tweet de Valérie Trierweiler qui ont fait couler plus d’encre que Fukushima). Pour déclencher un changement, il faut donc arriver à personnifier les crises.
Dans mon livre, c’est le risque de perdre les deux héros (dont les messages et les rêves illuminent d’espoir le monde) qui déclenchent la Révolution bleue à l’échelle planétaire, et c’est la mort de l’un d’eux qui déclenchera le changement dans la société. Le sacrifice de cet innocent sera vécu comme le point de non-retour de l’humanité qui déclenche le changement de paradigme. Une fois l’électrochoc survenu, la question devient alors : comment maintenir cet élan sans qu’il s’épuise ou qu’il ne soit dévoyé. Si j’écris une suite, c’est l’une des questions que j’aborderai. Il y a tellement de belles idées qui ont ensuite tourné court ou qui ont tourné au cauchemar.
Si l’intervention du magique est nécessaire, il est difficile de croire qu’il y a une solution à nos problèmes, tellement la description que vous dressez des enjeux de ce siècle est effrayante.
Dans le livre, les personnages n’ont pas besoin de cette dimension magique pour parvenir à changer le monde et j’aurais pu très bien ne pas écrire l’épilogue qui a comme je l’expliquais une autre fonction dans le récit, celui d’ouvrir l’esprit. Dans les 28 jours qui ponctuent l’histoire, c’est un concours de circonstances qui fait qu’Abel et Paul avec l’aide de Lucy et Julio parviennent à changer le monde. Les messages de Paul Gardner auraient très bien pu passer inaperçus (beaucoup de gens pensent et disent la même chose que lui) mais le fait que la plupart de l’humanité l’écoute et qu’il soit en danger de mort a permis à tous d’ouvrir leurs oreilles et surtout leur cœur. Sans ces messages, sa mort n’aurait en effet eu aucun impact durable.
L’humanité étant au bord d’une mutation, la série de hasards qui ponctuent Ombres et Lumières se produira nécessairement, d’une façon ou d’une autre. Comme le dit Edgar Morin, je le cite d’ailleurs en exergue de la deuxième partie, « le probable n’est pas certain et c’est souvent l’inattendu qui advient ».
Néanmoins si tout le monde continue à regarder le monde froidement de façon complètement cartésienne, il n’y aura pas d’issue à la situation dans laquelle l’humanité s’est mise. Celle-ci ne viendra que si des individus ou des groupes d’individus continuent de rêver et résistent pour réaliser leurs rêves.
C’est vrai que vous parlez souvent des rêves dans ce livre.
Les récits, les rêves et les utopies ont toujours été les moteurs de l’humanité, j’en ai parlé très longuement dans mon manifeste pour Siècle bleu. Il faut à l’humanité un rêve collectif pour qu’elle se transcende, un peu comme l’était, il y a huit cent ans, la construction des cathédrales gothiques.
Toute la saga Siècle bleu tourne autour de la réalisation de plusieurs rêves : celui d’Abel (Gaïa), celui de Paul (le Siècle bleu) et celui de Lucy (l’Economie dans les petits mondes). Ces rêves sont extrêmement puissants et tout va s’opposer à leur réalisation, c’est le propre des grands rêves. Martin Luther King ou Gandhi n’ont pas connu des parties de plaisir.
C’est d’ailleurs là que le roman est intéressant par rapport à l’essai, en tant que simulateur de vie. Ombres et Lumières, que les lecteurs ont trouvé à juste titre plus ancré dans une réalité extrêmement dure, est la confrontation de ces deux utopies avec le monde d’aujourd’hui. Il n’y a rien de pessimiste là-dedans, au contraire. Une utopie confrontée à un monde qui serait une molle copie de celui dans lequel nous vivons n’aurait aucune chance de survivre plus de cinq minutes.
Leurs rêves semblent en effet difficiles à atteindre.
Tous les rêves sont difficiles à atteindre. Pour l’ensemble des deux livres, j’ai conçu l’intrigue selon la structure du labyrinthe de la Cathédrale de Chartres. Plus on pense s’approcher de l’objectif, plus on s’en éloigne. A la fin de Siècle bleu, on pense que la révolution, la transformation est imminente, mais au début d’Ombres et Lumières, on retourne à la case départ. Tous les porteurs de rêves vous diront que c’est comme cela que cela fonctionne, il n’y a rien de magique, il faut juste du travail et de la persévérance. Tout au long de l’intrigue, on sent quand même que l’on progresse vers le centre, l’initiation finale. L’initiation finale dans la Grotte bleue s’inspire d’un moment clé des épopées grecques que l’on appelle catabase. C’est un moment décisif dans la constitution du héros épique où celui-ci doit descendre dans le monde souterrain, les Enfers (Ombres et Lumières est une plongée en enfer). Ce n’est pas pour rien que leur bateau s’appelle Charon…
Croyez-vous que les rêves peuvent influencer la réalité ?
Evidemment ! Je lisais récemment que la réalité était justement un rêve qui s’était réalisé. C’est tout à fait juste. Dans mon cas personnel, il y a eu mille raisons qui auraient pu faire que je n’écrive pas ces deux livres. Tout au long de ces quinze années de préparation, j’ai vraiment senti qu’il y avait deux types de forces qui s’opposaient : certaines qui me détournaient de mon projet et d’autres qui me poussaient à continuer. Certaines rencontres complètement improbables furent décisives. Maintenant ce rêve existe et j’espère sincèrement qu’il permettra à son humble mesure d’influencer la réalité.
Ce livre était donc un rêve ?
Oui. C’était la transcription d’un rêve, mon rêve. Chaque soir pendant quinze ans je l’ai façonné un peu plus et les séances d’écriture, bercées par de la musique, s’assimilaient à des rêves éveillés dans lesquels des connexions entre des choses très éloignées s’établissaient dans mon cerveau. Le livre n’en est qu’une retranscription.
Pour l’écriture de la saga Siècle bleu, je me suis beaucoup inspiré de l'exemple donné par le facteur Cheval que mon ami (et beau-frère) David m’avait fait découvrir. Ferdinand Cheval était un simple facteur rural qui un jour d’avril 1879 a buté sur une pierre et cela lui a rappelé un rêve féerique dépassant son imagination, celui d’un palais idéal. Pendant 33 ans, il l’a bâti chaque soir, pierre après pierre, ramassées patiemment pendant sa tournée. Ce palais construit près d’Hauterives dans la Drôme ressemble à rien d'autres, à part peut-être une œuvre de Gaudi ou à Angkor Vat, que Cheval ne connaissaient pas.
C’est l’une des histoires les plus ahurissantes que je connaisse et un défi lancé à l’imagination et à l’obstination. Un rêve fou réalisé. Je crois aux dates anniversaires et aux synchronicités, et je viens de réaliser en répondant à votre question que nous fêtions cette année le centenaire de l’achèvement du palais idéal de Ferdinand Cheval. Rien de mieux pour la sortie d’Ombres et Lumières !
Cette obstination est d’ailleurs incarnée par mes héros : Abel, Lucy, Paul et Julio. Mon rêve a mis 15 ans à se construire sur le même mode. Au départ, j’avais une architecture robuste (28 jours, les phases de la Lune et de la Terre, le labyrinthe de la cathédrale de Chartres) mais le reste n’est quasiment que de l’improvisation. J’écrivais la nuit dans un état très proche du rêve éveillé. Le scénario d’Ombres et Lumières tient par exemple en une page. Je me laisse ensuite guider par le hasard des lectures, des souvenirs, de l'actualité, des découvertes dans mes recherches, et au fur et à mesure des nouvelles idées je remets à jour l’intrigue et le plan pour qu’ils se tiennent. Comme Cheval qui n'était pas architecte, avant ces deux livres, je n'avais jamais écrit de fiction. Pas un personnage, pas un dialogue, pas une intrigue. Le résultat est du coup très personnel et pas trop classable. Certains considèrent que c'est un polar, un essai, un conte initiatique, un livre de science-fiction, une fiction scientifique, un manifeste politique, une oeuvre hallucinogène, un space opera... Ca ne me gêne pas, au contraire. Cela a peut-être gêné certains journalistes qui n'aiment pas trop les mix de plusieurs genres, mais tant pis !
L’important, c’est de donner vie à son rêve. Saint-Exupéry le disait très bien : « faites de votre vie un rêve et de ce rêve une réalité ». Seuls les rêveurs me comprennent !
Et votre rêve, c’était quoi ?
J’ai fait de façon persistante le rêve qu’il existait quelque part au fond d’une grotte engloutie une peinture préhistorique de la Terre vue depuis l’espace. Et que cette peinture avait inspiré une lignée secrète d’hommes et de femmes qui ont aidé certains humains à réaliser leurs rêves pour que ceux-ci sauvent le monde, empêchent que nous basculions dans la barbarie. Au cours de mes nuits, je suis retourné très souvent dans cette grotte.
La Grotte bleue existe-t-elle ?
Deux lecteurs m’ont dit qu’ils allaient bientôt plonger à l’endroit indiqué dans le livre. Ils nous le diront… ou pas ! N’oubliez pas que l’essentiel est invisible est pour les yeux, on ne voit bien qu’avec le cœur. Croyez en vos rêves, et ne lâchez rien. La Grotte bleue viendra à vous.

Propos recueillis par Curtis Newton.
Crédits photos : David Blavier.

lundi 16 juillet 2012

Ceux qui pourraient faire le Siècle bleu


Maintenant que l'écriture des deux premiers tomes est terminée, il est important que le message circule un maximum et que le débat autour de ce concept de Siècle bleu prenne. Pour cela, je compte sur vous lectrices et lecteurs, pour en parler autour de vous et convaincre un maximum de personnes de le lire, car les conditions du milieu de l'édition sont actuellement très difficiles. 

De mon côté, j'ai aussi entrepris d'envoyer le livre à certain nombre de personnalités pour lesquelles j'ai un immense respect ou dont j'aimerais simplement recueillir l'avis sur ma saga Siècle bleu. C'est peut-être comme cela que je parviendrai à essaimer vraiment mes idées :-)

Dans les semaines ou les mois qui viennent, je vais essayer de l'envoyer à la liste ci-dessous (qui n'est pas arrêtée, donc n'hésitez pas à me souffler d'autres noms). Si vous connaissez l'un d'eux personnellement, merci de m'écrire car cela augmentera la chance qu'ils lisent le livre :-) 

Tous ces livres seront autant de bouteilles lancées à la mer !
  1. John Allen (créateur de Biosphere 2)
  2. Jean-Jacques Annaud (réalisateur entre autres de La Guerre du feu, Les Ailes du courage et Or noir)
  3. Jacques Arnoud (philosophe, théologien, chargé de mission auprès du CNRS, auteur de Chevaucheur de avec le spationaute Jean-Pierre Haigneré et d'un essai capital sur Pierre Teilhard de Chardin)
  4. Yann Arthus-Bertrand (photographe, auteur de La Terre vue du ciel, réalisateur de Home et fondateur de l'association GoodPlanet)
  5. Jacques Attali (homme politique, écrivain, promoteur du micro-crédit avec sa société PlanetFinance) 
  6. Marie-Hélène Aubert (conseillère négociations internationales climat et environnement à l'Elysée) nuées
  7. Geneviève Azam (économiste, auteur de Le temps du monde fini)
  8. Jean-Paul Baquiast (co-créateur de la revue Automates Intelligents)
  9. Patrick Baudry (spationaute, écrivain, ambassadeur de bonne volonté à l'UNESCO)
  10. Mathieu Baudin (créateur de L'institut des futurs souhaitables)
  11. Alain Bauer (criminologue et écrivain)
  12. Gilles Berhault (président du Comité 21)
  13. Luc Besson (réalisateur et producteur, notamment du Grand bleu et du Cinquième Element)
  14. Jérôme Bindé (organisateur des entretiens du XXIème siècle à l'UNESCO)
  15. Allain Bougrain-Dubourg (journaliste, président de la Ligue de Protection des Oiseaux)
  16. Pascal Boniface (géopolitogue, président et fondateur de l'IRIS, Institut de Relations Internationales et Stratégiques)
  17. René Bost, ancien responsable de la recherche scientifique dans les Terres Australes et Antarctiques Françaises, premier responsable des Sciences de la Vie dans l'espace au CNES 
  18. Philippe Boulanger (ancien rédacteur en chef de la revue Pour la Science)
  19. Dominique Bourg (philosophe et écrivain, spécialiste de l'environnement)
  20. Claude Bourguignon (ingénieur agronome et spécialiste de la microbiologie des sols)
  21. André Brahic (astronome et astrophysicien)
  22. Serge Brunier (reporter et écrivain spécialiste du ciel)
  23. Yves Calvi (journaliste et animateur de C dans l'air)
  24. Jean-Yves Casgha (journaliste, fondateur et président de terre.tv)
  25. James Cameron (réalisateur)
  26. Pascal Canfin (homme politique, fondateur de l'ONG Finance Watch)
  27. Manu Chao (musicien)
  28. Gauthier Chapelle (biologiste et spécialiste du biomimétisme, co-fondateur de 
  29. biomimicry Europa)
  30. Christian Chelebourg (chercheur, auteur de l'essai Les écofictions)
  31. Jacques Cheminade (homme politique et parce qu'il le seul à avoir parlé du spatial ;-)
  32. Michel Chevalet (journaliste scientifique, spécialiste de l'espace) 
  33. Jean-Loup Chrétien (spationaute, premier français dans l'espace)
  34. Jean-François Clervoy (spationaute, DG de Novespace)
  35. Jean Clottes (préhistorien, spécialiste de l'art pariétal, responsable de l'étude des grottes Chauvet et Cosquer)
  36. Daniel Cohn-Bendit (homme politique)
  37. Valérie Collin (déléguée générale des Amis de la Terre France)
  38. Yves Coppens (paléontologue et paléoanthropologue, découvreur de Lucy)
  39. Philippe Coué (le spécialiste français du programme spatial chinois)
  40. Alexandra Cousteau (petite fille de Jacques-Yves Cousteau, fondatrice du projet Blue Legacy)
  41. Jean-Michel Cousteau (fils de Jacques-Yves Cousteau, fondateur de l'Ocean Futures Society)
  42. Jean Courtin (archéologue, plongeur et spécialiste de la grotte Cosquer)
  43. Boris Cyrulnik (ethologue et neurologue)
  44. Maurice G. Dantec (écrivain, auteur des Racines du Mal et Satellite Sisters)
  45. Olivier Danielo (créateur du blog "Objectif Terre des Hommes")
  46. René Dars (géologue, ancien doyen de la faculté des sciences de Nice, co-fondateur de Sophia-Antipolis)
  47. Michèle Decoust (écrivain, réalisatrice, aventurière et pionnière)
  48. Grégoire Delacourt (l'écrivain qui rend ses lecteurs heureux !)
  49. Jean-Paul Delevoy (ancien : maire, député, sénateur, ministre de la fonction publique, médiateur de la république, actuellement : président du Conseil Economique, Social et Environnemental)
  50. Yves Demay (ex-directeur de l'ENSTA - mon école d'ingénieur - et maintenant directeur général de l'Ecole Polytechnique)
  51. Philippe Desbrosses (agriculteur et pionnier de l'agriculture biologique)
  52. David Dornbusch (fondateur de l'association CleanTuesday)
  53. Lamya Essemlali (présidente de Sea Shepherd France),
  54. Jean-Louis Etienne (médecin, explorateur et scientifique)
  55. Léopold Eyharts (spationaute)
  56. Philippe Francq (dessinateur de la série BD Largo Winch)
  57. Laurent Garnier (DJ et compositeur) 
  58. Thierry Gaudin (prospectiviste, fondateur de l'association Prospective 21OO)
  59. Jean-François Gayraud (criminologue, auteur du Monde des mafias)
  60. Al Gore (ancien vice-président des Etats-Unis, auteur de "An Inconvenient Truth")
  61. Commandant Chris Hadfield (astronaute)
  62. Claudie Haigneré (spationaute, première - et dernière - française dans l'espace, présidente d'Universcience)
  63. Stéphane Hessel (diplomate, écrivain et résistant)
  64. Fabrice Humbert (écrivain, prix Renaudot 2010)
  65. Nicolas Hulot (journalite-reporter, écrivain, fondateur de la FNH)
  66. Invader (street artist qui vient d'envoyer une oeuvre dans l'espace)
  67. Thierry Jaccaud (rédacteur en chef de l'édition française de The Ecologist)
  68. Albert Jacquard (biologiste, essayiste et homme engagé)
  69. Christophe Jacquemin (co-créateur de la revue Automates Intelligents)
  70. Jean-Marc Jancovici (ingénieur, spécialiste des questions énergétiques et environnementales)
  71. Yannick Jadot, député européen et ancien directeur des campagnes de Greenpeace.
  72. Eva Joly (magistrat spécialisée dans les affaires financières et la lutte anti-corruption, candidate à la présidence en 2012 pour EELV)
  73. Jean Jouzel (glaciologue et climatologue, vice-président du GIEC)
  74. Jean-François Julliard (directeur général de Greenpeace France) 
  75. Paul Kalkbrenner (DJ et compositeur) 
  76. Mathieu Kassovitz (réalisateur et acteur)
  77. Etienne Klein (physicien et épistémologue)
  78. Jan Kounen (réalisateur et chamane)
  79. Daniel Kunth (astrophysicien, écrivain, créateur de La Nuit des étoiles)
  80. Brice Lalonde (ex-ministre de l'environnement, organisateur de Rio+20)
  81. Maxence Layet (créateur de la revue Orbs)
  82. André Lebeau (ancien président du CNES, ancien DG de Météo-France et auteur de L'enfermement planétaire)
  83. Daniel Lebègue (ancien directeur général de la Caisse des dépôts, président de Transparency International France)
  84. Patrice Levallois (créateur du jeu du Tao)
  85. Guy Laliberté (fondateur du Cirque du Soleil et de l'association One Drop, astronaute)
  86. François Lemarchand (fondateur de Nature et Découverte)
  87. Corinne Lepage (avocate et femme politique, présidente du parti Cap 21)
  88. Jacques Lesourne (ancien patron de SEMA, ancien directeur du journal Le Monde, président de l'association Futuribles)
  89. Jean-Pierre Luminet (astrophysicien et écrivain, spécialiste des trous noirs) 
  90. Jean de Maillard (magistrat spécialiste des questions de criminalité organisée et criminalité financière, auteur d'Un monde sans loi et L'Arnaque)
  91. Jacques Malaterre (réalisateur de L'Odyssée de l'Espèce)
  92. Denis Marquet (philosophe et auteur du thriller écologique Colère)
  93. Jacques Mirenowitcz (fondateur de l'extraordinaire Revue Durable)
  94. Prince Albert de Monaco (président de la fondation Albert II de Monaco pour l'environnement et le développement durable)
  95. Edgar Morin (sociologue et philosophe)
  96. Elon Musk (innovateur d'exception, fondateur de Paypal, SpaceX et Tesla Motors)
  97. Jeremy Narby (anthropologue et écrivain, spécialiste de l'ayahuasca)
  98. Jean-François Noubel (créateur des monnaies libres et de  www.TheTransitioner.org)
  99. Serge Orru (directeur général de WWF France)
  100. Gunther Pauli, fondateur du ZERI et créateur du concept d'Economie bleue
  101. Jean-Marie Pelt (botaniste-écologiste, écrivain et surtout grand sage)
  102. Thomas Pesquet (spationaute)
  103. Philippe Perrin (spationaute)
  104. Jean-Pierre Petit (scientifique français, vulgarisateur et écrivain)
  105. Pascal Picq (paléoanthropologue et écrivain)
  106. Jacques Pradel (journaliste et auteur de Saint-Exupery, L'Ultime Secret)
  107. Pierre Rabhi (agriculteur, philosophe et essayiste)
  108. Virginie Raisson (expert en géopolitique, créateur du LEPAC et du Dessous des Cartes)
  109. Xavier Raufer (criminologue)
  110. Hubert Reeves (astrophysicien et écologiste)
  111. Guy Reid (réalisateur du film Overview Effect)
  112. Frank Riboud (PDG du groupe Danone)
  113. Patricia Ricard (présidente de l'institut océanographique Paul Ricard)
  114. Jeremy Rifkin (essayiste et prospectiviste)
  115. Denis Robert (journaliste)
  116. Francis Rocard (planétologue)
  117. Mickaël Roudault (criminologue, détaché à la DG Justice à Bruxelles, auteur de Marchés criminels)
  118. Joel de Rosnay (biologiste, systémicien et futurologue)
  119. AW Rosto (écrivain anonyme, auteur de l'époustouflant Le Souffle au coeur)
  120. Jean-Christophe Rufin (médecin et écrivain, auteur notamment du thriller écologique Parfum d'Adam) 
  121. Jérôme Salle (réalisateur des films Largo Winch et du biopic à venir en 2013 sur le commandant Cousteau)
  122. Michel Salof Coste (co-fondateur du Club de Budapest en France et de l'Université Intégrale)
  123. Leina Sato (ange qui danse et communique avec les dauphins)
  124. Nicolas Shaxson (journaliste, auteur de "Les paradis fiscaux")
  125. Coline Serreau (réalisatrice, notamment de "solutions globales pour un désordre global")
  126. Michel Serres (philosophe et epistémologue)
  127. Bernard Stiegler (philosophe, auteur notamment de Réenchanter le monde) 
  128. Bernard Tirtiaux (sculpteur de verre, écrivain, auteur du Passeur des Lumières, du Puisatier des abîmes et de Pitié pour le mal)
  129. Jean-Michel Truong (écrivain et philosophe, auteur notamment du Successeur de Pierre)
  130. Didier Van Cauwelaert (écrivain, prix Goncourt 1994)
  131. Patrice Van Eersel (journaliste et écrivain, rédacteur en chef de la revue "Clés", auteur entre autres de "La Source noire" et "Le Cinquième Rêve")
  132. Jean Van Hamme (scénariste notamment de XIII et Largo Winch) 
  133. Philippe Vasset (éditeur en chef d'Intelligence Online et écrivain)
  134. Xavier Veilhan (artiste plasticien),
  135. Jean-Christophe Victor (expert en géopolitique, créateur du Dessous des Cartes)
  136. Cédric Villani (mathématicien, médaille Fields 2010, auteur de l'extraordinaire Théorème Vivant)
  137. Michel Viso (véterinaire, ancien candidat astronaute et responsable du programme d'exobiologie au CNES)
  138. Patrick Viveret (philosophe et essayiste, auteur de Reconsidérer la Richesse et La Cause humaine)
  139. Paul Watson (fondateur de Sea Shepherd)
  140. Bernard Werber (écrivain)
  141. Frank White, auteur de l'essai "The Overview Effect"
  142. Jean Ziegler (homme politique, sociologue et essayiste, auteur notamment de La Suisse lave plus blanc, La faim dans le monde expliquée à mon fils)
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